Eric libre ! Le blog de Eric Beeharry

Raillé pour sa voix haut perchée et son romantisme débordant - est-ce un défaut ? peut-être par temps d'égoïsme ambiant -, Pascal Obispo aura trimé avant de gagner une reconnaissance à la hauteur de son talent.

En effet, son premier album Le long du fleuve (1990) reste inconnu et est même retiré des bacs. Il continue alors en tant que compositeur pour d'autres et signe les premiers tubes de Zazie dans ses albums Sucré Salé et Zen. Parallèlement, Pascal Obispo sort ses propres disques Plus que tout au monde en '92, Un jour comme aujourd'hui (Tombé pour elle) en '94 et surtout Superflu en '96. Collection de singles à succès, cet album se vend à plus d'un million d'exemplaires et le fait connaître enfin du grand public.

1998 marque alors un tournant, début d'une longue période faste. Avec Live 98 (Assassine), il montre qu'il sait efficacement remanier ses chansons pour la scène. Puis il devient faiseur de star en relançant la carrière de Florent Pagny (le disque Savoir aimer est vendu à près de 2 millions d'exemplaires), celle de Johnny Halliday (album Ce que je sais) et en propulsant de nouvelles venues comme Jenifer, Nolwenn Leroy et Natasha St-Pier (albums De l'amour le mieux et L'instant d'après). Non content de ces multiples succès, il réalise également des oeuvres plus collectives comme l'album pour Ensemble contre le Sida, la comédie musicale des 10 commandements et le single Noël Ensemble. Soit des dizaines de tubes composés à l'année entre 1998 et 2003.

Un génie musical qui n'est pas sans rappeler Michel Polnareff, dont il réclame lui-même être fan. Poussant la revendication jusqu'à sortir un double disque studio/live en son hommage. La tournée Fan de 2003/2004 connaît un tel succès qu'elle lui permet sa première Victoire de la Musique.

Renouant ainsi la variété française avec la pop, Pascal Obispo a apporté un souffle nouveau à la chanson française. Tel Daniel Balavoine avant lui, il y a intégré du rythme et des sons plus actuels. Artiste majeur des années 90 et 2000, il rentre dans le club fermé des grands auteurs-compositeurs-interprètes français, à l'instar de Jean-Jacques Goldman et Francis Cabrel.

Un jour comme aujourd'hui

Assassine (live)

Si et seulement seul

Nos mots d'amour (live)

Tu m'avais dit

Film culte Mary à tout prix fait partie de ces oeuvres qui marquent leur décennie, 90es en l'occurence. Interprétée par une bande d'acteurs doués (Matt Dillon, Chris Elliot et Lee Evans entre autres), cette brillante comédie des frères Farrelly a confirmé le talent comique de Ben Stiller, jusque là peu utilisé par le cinéma. Tandis que le rôle-titre joué par Cameron Diaz a définitivement installé celle-ci à Hollywood, après The Mask.

Synopsis: Mary est une blonde qui fait tourner la tête des hommes. Belle, elle les rend tous dingues ! Tellement que l'un d'eux qui l'a connue au lycée et perdue de vue depuis, demande à un détective privé de la retrouver.

De cette idée farfelue va alors jaillir une histoire rocambolesque, dont la succession d'événements est à mourir de rire. Gags en cascade, quiproquos en série, comique de situation détonnant, personnages délirants, quasiment tous les effets comiques y passent.

A voir donc et même à revoir ce classique de la comédie. Car on rigole toujours de voir Mary se coiffer avec le gel de Ted ou encore quand ce dernier est attaqué par un chien dopé aux euphorisants !

Thriller mené de main de maître par le réalisateur David Fincher (Seven, Fight club, Panic room, ...), The game déroule un jeu très particulier.

Nicholas (Michael Douglas), un riche homme d'affaires, mène une vie routinière. Enchaînant les réussites professionnelles, tout lui sourit et son existence confortable semble toute tracée. Mais le jour de son anniversaire son frère Conrad (Sean Penn) veut mettre du piment dans sa vie bien réglée et lui propose de participer à un jeu. Pour le meilleur et pour le pire...

Car The game sera une succession d'événements pour le moins déroutants, voire catastrophiques, pour l'homme habitué à la sérénité et à tout contrôler. De péripétie en péripétie, le joueur malgré lui se trouvera plongé dans un engrenage, véritable enfer, qu'il ne maîtrisera évidemment pas. Alors dans l'impossibilité de sortir du jeu, le malheureux devra trouver tout seul une solution dans ce complot parfaitement dressé autour de lui.

Nicholas parviendra-t-il à gagner The game ? Vaincra-t-il ceux qui détruisent habilement et avec hardeur sa vie ? Ou bien poussé à bout commettra-t-il l'irréparable ? Vous le saurez en voyant The game.

Personnages décalés, réparties cinglantes, humour à tous les étages, la série Mon oncle Charlie (Two and a half men) repose avant tout sur deux piliers: la performance d'acteur comique de Charlie Sheen (Spin City, Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, etc.) et le formidable boulot des scénaristes qui ne déprécie jamais malgré la quantité produite.

Synopsis: un quadragénaire célibataire (Charlie Sheen) héberge son frère fraîchement divorcé et son jeune neveu. Le quotidien de Charlie (rempli de filles, d'alcool et d'opportunisme) donne alors lieu à de nombreuses situations comiques, dans lesquelles se trouve mêlée malgré elle la famille monoparentale. Mais Allan et son fils Jake ne sont pas en reste et, bien que grâcieusement hébergés, entendent dire leur mot parfois très caustique.

A côté de ce trio de base, on retrouve Bertha la femme de ménage obèse et particulièrement cynique et insolente pour une employée de maison, Judith l'ex-femme d'Allan qui ne rate pas une occasion de casser son ex-mari et enfin la mère de Charlie fort cupide, dont il semble tenir son côté dépravé.

Ainsi ces forts caractères se prennent régulièrement le chou et produisent des scènes riches en humour. Ping-pong de vannes, comique de situation permanent, quiproquos cocasses, Mon oncle Charlie multiplie les occasions de rigoler. Idéale donc pour passer un très bon moment entre amis, c'est probablement la meilleure série humoristique depuis Friends.

Un temps surnommés les nouveaux Beatles, Oasis repose sur les frères Gallagher: Noel (compositeur et guitariste) et Liam (chanteur). En '94 ils se font connaître avec Supersonic, titre rock par excellence. La célébrité montant une rivalité se fait jour avec Blur, autre groupe britannique à succès du moment. Les deux formations s'insultent et font le bonheur des tabloïds anglais. Une haine (bienvenue pour les ventes ?) qui n'est pas sans rappeler celle entre Nirvana et Guns 'N Roses, de l'autre côté de l'Atlantique.

En 1996 Oasis asseoit sa réputation de groupe majeur des 90es en vendant 27 millions d'exemplaires de son 2ème album (What's the story) Morning glory ?, niveau rarement atteint par un groupe de rock ! On y retrouve notamment le titre Don't look back in anger et surtout le tube planétaire Wonderwall, qui deviendra un classique de la musique pop.

Mais à la fin des 90es commence une traversée du désert. Une période creuse ponctuée de bagarres au sein du groupe qui lassent les fans. Les ventes chutent. Les nouveaux albums, boudés par la critique et le public, ne semblent pas pouvoir renverser la tendance. La Oasismania est terminée.

Ce n'est qu'à partir de 2005 que la bande de Manchester se refait une crédibilité avec des titres comme Let there be love (issu de Don't believe the truth) et Falling down (sorti en 2008 sur Dig out your soul). Via ces nouveaux succès, Oasis montre qu'il a encore sa place sur la planète rock entre-temps conquise par les Radiohead, Muse, Placebo, Coldplay et d'autres.

Hélas les disputes internes perdurent, notamment entre les frères Gallagher. La dernière va jusqu'à l'annulation de leur Rock-en-Seine l'été 2009, à seulement quelques minutes de monter sur scène... Depuis Oasis est officiellement mort. Et si des séparations/retrouvailles ont eu lieu par le passé, il semble que cette fois ce soit définitif. Dommage, car cette bande nous avait prouvé qu'elle avait encore la capacité à générer des tubes.

Supersonic

Don't look back in anger

Roll with it (live)

Falling down

Voici un livre de vulgarisation scientifique comme on aimerait voir plus souvent ! Toute l'histoire du monde est une rétrospective générale de l'Histoire du monde comme son nom l'indique, mais aussi celle de France.

Loin des manuels scolaires froids et souvent incomplets, ce bouquin de Jean-Claude Barreau (ancien conseiller de François Mitterrand et Charles Pasqua) et Guillaume Bigot (directeur de l'école Léonard de Vinci) nous apprend ou nous réapprend l'évolution de l'Humanité.
Via des comparaisons judicieuses entre époques, le texte nous fait mieux appréhender des civilisations passées. Ainsi la compréhension du présent se fait meilleure. Car on le sait: bien des grandes problématiques de notre monde d'aujourd'hui trouvent leurs racines dans des temps plus anciens.

Pour un livre qui se veut grand public, mais sans concession sur les savoirs à démocratiser, le pari était risqué. Les auteurs ont réussi ce challenge. Par des anecdotes régulières sur les grands personnages de l'Histoire, ils rendent la lecture de cette mini-encyclopédie très facile et accessible à tous.

Enfin cette oeuvre en demeurant objective dans l'évocation des différents peuples et époques de l'Humanité, casse de nombreuses idées reçues telles que "nos ancêtres les Gaulois" ou "les Français de souche".
On y apprend également que la mondialisation est loin d'être un fait nouveau et qu'en d'autres temps les dominants de la planète étaient perses, ottomans, égyptiens et leurs esclaves très clairs de peau.

Connue pour son groupe Autour de Lucie et leur tube Personne n'est comme toi (dont l'album avait bien marché aux USA), Valérie Leulliot a démarré une carrière solo. Et si d'autres artistes ont du mal à réussir cette transition, la chanteuse d'Autour de Lucie ne rencontre aucun souci...

En atteste son 1er disque Caldeira sorti en 2007. A travers cette oeuvre personnelle, logiquement elle nous livre un univers plus intimiste: le sien. Des ballades (Rien de grave) aux chansons plus rytmées (L'eau du Gange), une ligne directrice: l'authenticité. Car simplicité et maturité guident cette musique qui va à l'essentiel. Valérie Leulliot nous montre ses nombreuses affinités musicales. Elle dévoile toute une palette jusque là méconnue, comme son attrait pour les sons latino (L'amour désormais).

C'est pour toutes ces raisons que les fans d'Autour de Lucie, habitués aux titres légers et à tendance rock, pourront être désorientés voire déçus. Car Valérie Leulliot tenait à faire autre chose et c'est réussi.

Ce qui est d'ailleurs un challenge propre aux grands artistes que de toujours chercher à élargir leurs capacités et développer ainsi leur art. Et à quoi reconnaît-on ces êtres talentueux ? Ils attirent les autres: Miossec a participé à cet album (Mon homme blessé). D'autre part, leurs versions live sont si bien réorchestrées qu'elles surpassent les sessions studio.

L'eau du Gange (live)

L'amour désormais (live)

Mon homme blessé

Personne n'est comme toi (avec Autour de Lucie)

Réalisation impeccable de David Fincher, des acteurs se fondant divinement dans leurs rôles (Brad Pitt, Morgan Freeman et Kevin Spacey), scénario original, époustouflant et diablement efficace. Difficile de trouver une fausse note à cette symphonie du cinéma. Alors... film parfait ?

J'ai juste relevé, à certains moments, des dialogues trop sophistiqués. Mais hormis ce détail, vraiment rien à redire sur cette oeuvre grandiose...

Je ne dévoilerai rien de l'histoire. Ce serait déjà la trahir et donc gâcher votre jouissance de spectateur. Thriller haletant et désormais grand classique du 7ème art, Seven est incontournable.

Jeff Buckley a cette particularité: quasiment tous ses disques sont sortis après sa mort. Disparu en 1997, il se serait noyé lors d'un bain improvisé dans les eaux du Mississipi. Son décès reste donc un mystère, au même titre que d'autres légendes du rock comme Kurt Cobain et Jim Morrison.

Artiste majeur des 90es, Jeff Buckley a influencé des stars de la musique telles que Radiohead, Muse et bien d'autres. Chris Martin de Coldplay par exemple a déclaré: "Moi, j'ai tout piqué à Jeff Buckley". Quant à Jimmy Page des Led Zeppelin: "Techniquement, c'était le meilleur chanteur à être apparu depuis vingt ans. Plus j'écoute Grace, plus j'apprécie son talent absolu... Ce n'est pas loin d'être mon album préféré de la décennie". Cet album Grace si justement intitulé, seul disque paru de son vivant, fut réalisé par Andy Wallace réalisateur du célèbre Nevermind de Nirvana. Que de signes, d'éloges laissant augurer d'une formidable carrière s'il n'était pas mort si tôt à 30 ans.

Car sa musique était universelle. Elle explorait toutes les subtilités du rock pour aller dans l'authentique (Haven't you heard), la noirceur (New year's prayer), la gaité, le mystique (Dream brother) et l'amour (Morning theft), toutes les émotions que peut révéler le merveilleux art des sons. Rockeur dans l'âme Jeff Buckley a aussi intégré blues, variétés françaises et musiques du monde dans son incroyable répertoire musical. En attestent les titres surprenants Despite the tears (rock/reggae) et Corpus Christi Carol (chant lyrique) et ses collaborations inattendues avec Patti Smith et Alim Qasimov.

Last goodbye

Haven't you heard

Grace

Vancouver (live in Chicago)

Forget her (eh oui c'est bien Paris ! Jeff adorait la France...)

John Lennon était un prodige de la musique. Icône des années 60-70, il était devenu "plus populaire que Jésus-Christ" comme il le prétendait lui-même. Fondateur avec Paul McCartney du groupe le plus connu de l'Histoire : les Beatles, il a ensuite mené une carrière solo.

Cet auteur compositeur interprète était aussi connu pour ses engagements politiques, notamment pour la paix dans le monde. Sa chanson Imagine en deviendra le symbole musical pour des générations entières.

Mais un soir de 1980, sa vie cessa brutalement... Au sortir de sa résidence new-yorkaise, un "fan" tira plusieurs coups de feu sur lui. Ses autres fans - les vrais -, des millions à travers le monde, le regretteront longtemps. Mort trop jeune à 40 ans, ils savent qu'il aurait pu encore générer des tubes.

Twist and  shout (live with The Beatles)

Johnny be good (live with Chuck Berry)

Come together (live)

Instant karma (live)

Imagine (UNICEF version)