Pascal Obispo

5 décembre 2011

Raillé pour sa voix haut perchée et son romantisme débordant - est-ce un défaut ? peut-être par temps d'égoïsme ambiant -, Pascal Obispo aura trimé avant de gagner une reconnaissance à la hauteur de son talent.

En effet, son premier album Le long du fleuve (1990) reste inconnu et est même retiré des bacs. Il continue alors en tant que compositeur pour d'autres et signe les premiers tubes de Zazie dans ses albums Sucré Salé et Zen. Parallèlement, Pascal Obispo sort ses propres disques Plus que tout au monde en '92, Un jour comme aujourd'hui (Tombé pour elle) en '94 et surtout Superflu en '96. Collection de singles à succès, cet album se vend à plus d'un million d'exemplaires et le fait connaître enfin du grand public.

1998 marque alors un tournant, début d'une longue période faste. Avec Live 98 (Assassine), il montre qu'il sait efficacement remanier ses chansons pour la scène. Puis il devient faiseur de star en relançant la carrière de Florent Pagny (le disque Savoir aimer est vendu à près de 2 millions d'exemplaires), celle de Johnny Halliday (album Ce que je sais) et en propulsant de nouvelles venues comme Jenifer, Nolwenn Leroy et Natasha St-Pier (albums De l'amour le mieux et L'instant d'après). Non content de ces multiples succès, il réalise également des oeuvres plus collectives comme l'album pour Ensemble contre le Sida, la comédie musicale des 10 commandements et le single Noël Ensemble. Soit des dizaines de tubes composés à l'année entre 1998 et 2003.

Un génie musical qui n'est pas sans rappeler Michel Polnareff, dont il réclame lui-même être fan. Poussant la revendication jusqu'à sortir un double disque studio/live en son hommage. La tournée Fan de 2003/2004 connaît un tel succès qu'elle lui permet sa première Victoire de la Musique.

Renouant ainsi la variété française avec la pop, Pascal Obispo a apporté un souffle nouveau à la chanson française. Tel Daniel Balavoine avant lui, il y a intégré du rythme et des sons plus actuels. Artiste majeur des années 90 et 2000, il rentre dans le club fermé des grands auteurs-compositeurs-interprètes français, à l'instar de Jean-Jacques Goldman et Francis Cabrel.

Un jour comme aujourd'hui